jeudi 6 septembre 2007

Una furtiva lagrima


Triste. Forcément triste. Cette disparition du Maestro Pavarotti qui, ce matin, est allé rejoindre les miens.
Caro padre. Incomparabile figlio. Mamma corragio...
Je passerai en boucle Donizetti tout l'après-midi et peut-être encore cette nuit. Faute d'avoir dans ma discothèque Turandot de Puccini.
Puccini, lui aussi fauché par le cancer.
Pour autant, par cette tristesse, je ne me laisserai pas submerger. Ni par la colère.
Celle que ressentent tous ceux qui perdent leurs proches dans de telles circonstances et qui n'admettent pas qu'on dise: point n'est besoin de contrarier le destin. Légitime colère qui peut néanmoins se manifester de multiples façons. Aussi, mieux vaut la dompter afin de garder intactes tempérance et modération et éviter que des propos qui pourraient paraître injustes ne puissent vous être reprochés. Même si comme le disait Camus, on pourrait toujours rétorquer qu' entre la justice et ma mère, je choisirai ma mère.

Mes êtres chers ne sont plus là et je veux qu'ils soient autrement respectés.
Par le souvenir de l' affection dont ils nous ont entouré. Par le souvenir de tout ce qui de près ou de loin nous a rapproché.
La musique. Par exemple. Le piano. Le piano ne jouera plus, même si elles sonnaient parfois faux, ces notes de La lettre à Elise et celles d'Ave Maria de Schubert. L'Ella Fitzgerald offert en coffret. Cet Ella-là ne rendra plus tout à fait pareilles nos fêtes des pères...
Je n'oublierai pas non plus qu'à leur manière, ils étaient des modèles de générosité.
Comme dans une autre dimension, Pavarotti l'a été.

J'aurai toujours une pensée pour eux en écoutant le Maestro.
L'Elisir d'Amore que je préfère à Turandot.
Una furtiva lagrima
Sul ochi mei spunto

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