jeudi 13 septembre 2007

ALERTE AU TSUNAMI

Alerte au Tsunami a Maurice! La nouvelle se serait repandue depuis hier soir.Et ce, depuis qu'on a appris qu' un violent seisme d'amplitude 8.2 avait genere un raz de maree a Sumatra et cause la mort de deux personnes. Bien sur, toutle monde a deja en tete le tsunami de decembre 2004 qui a fait 260 000 morts a Sumatra et sur tout le pourtour de l' Ocean indien.
Pour autant, il ne regne ici a Port-Louis aucune ambiance de panique. Les Mauriciens ont-ils adopte le flegme so british?
Cet apres-midi, il pleut sur Port-Louis. C'etait notre journee shopping. Nous allons bientot rentrer sur Flic en Flac. L'hotel est a 50 metres de la mer ou vice-versa. Je ne desespere pas de retrouver ma chronique quotidienne. Mais d'ici la, comprenez quelque peu si je suis paresseux.

mardi 11 septembre 2007

POINT DE COCAGNE EN CAUCASE




Je suis content de partir. M’extraire une semaine de Toulouse malgré un revirement d’été indien depuis Samedi.
J’ai passé le week end à ranger, tondre et encore ranger...Alors, je n’ai guère consacré qu’un centième de mon temps aux rencontres du Mondial. D’autant que je n’ai pas Eurosport et n’ai pas envie de m’énerver en écoutant les commentateurs de “ la nouvelle chaîne du rugby français “..
Alors que dire du Match, du fameux match d’ouverture du Mondial quasiment passé sous silence dans la presse outre-atlantique.
Rien qui n’ait déjà été souligné par les éminents connaisseurs du rugby français. Sauf à rajouter que j’ai mal digéré l’attitude de Charles Villeneuve, présentateur de TeuFeu1 déclarant sans pudeur au Président de la République - et donc à la France entière - qu’il donnerait volontiers à ce dernier des conseils techniques de demi de mêlée qu’il aurait dans sa lointaine jeunesse été.
Plus Charlot que Villeneuve tu meurs...
Oui, vous disais-je. Je vais partir. Je suis à Orly en l’attente de mon vol de 19h00 et voudrai terminer cette adresse avant d’embarquer.
Partir dit-on, c’est mourir un peu.
Ce n’est pas le cas des rugbymen de l’équipe nationale de Georgie. Car voilà une équipe dont aucun des membres n’évolue dans le pays d’origine. Ils sont tous ailleurs ( 27 sur 30 en France ). Mais alors bien vivants. Comme ils vont le démontrer ce soir aux Argentins.
Les deux plus capés résident aux antipodes de l’Hexagone. L’un, Malkaz URJUKASHVILI trois-quarts centre,( 51 sélections ), à Cannes, heureux homme et l’autre, Pavie JIMSHELADZE, demi-d’ouverture ( 56 sélections) à Arras.
D’accord, Arras, c’est ses célèbres places, ses ruelles médiévales, ses édifices flamboyants,... Mais, d'abord, de monuments historiques, les Georgiens n’en manquent pas. Ils nous rappellent volontiers qu'à l'instar de la citadelle de Vauban dont on célèbre le tricentenaire de la mort, Tbilissi était également un endroit stratégique pour installer une forteresse protégeant l’accès par le sud à l’ancienne capitale, Mtskheta.
Par ailleurs, l'attrait du patrimoine historique du Pas-de-Calais n'a rien à voir avec le charme bucolique de la Riviera. Tout ça ne serait-il pas d'un mortel ennui pour un jeune caucasien qui préfèrerait passer la troisième mi-temps avec la jet set cannoise?
Alors, admettez qu’il faut vraiment en vouloir pour aller jouer au rugby à Arras. En Fédérale1.
On ne peut qu’être admiratif de ces Georgiens qui contribuent, de St Nazaire à Montauban, de Clermont à Dax, à écrire, à l’instar de la famille Yachvili, l’histoire du rugby français. Tout en posant, petit à petit, les jalons de Leur Histoire. Celle qui est née avec l’ancêtre du rugby local, le Lelo ( sorte de soule georgien ). Celle qui les a amenés à terrasser la Russie pour s’ouvrir les portes du Mondial.
Ca y est, j’ai fini. Le vol pour Maurice est annoncé. Nous avons enregistré. 15B 15C. Côté couloir.
10heures de vol. On va mourir un peu ce soir.

vendredi 7 septembre 2007

Jour J. J comme Jaguar.



Les journalistes ont sans doute raison d’en vouloir à l’IRB d’opter pour une logique financière dans ses relations avec la presse. Le foot, ses joueurs et ses dirigeants ne nous livrent-ils pas suffisamment le spectacle affligeant et outrancier du tout fric pour que l’IRB veuille faire perdre son âme au rugby en monnayant à tout vent ce spectacle planétaire unique qu’est la Coupe du Monde?
L’IRB s’honorerait de reconnaître aux journalistes le mérite d’avoir actionné l’alarme avant que ne s’ouvre la porte de sa descente aux enfers.
Les journalistes n’ont pas toujours été aussi perspicaces. Nobody is perfect.
C’est le cas dans l’histoire - bien connue des initiés - de l’origine de l’appelation des Pumas argentins .
Pour ceux qui ne font pas partie des happy fews, sachez que le logo accolé aux maillots argentins n'est pas un Puma mais représente en réalité un “ yaguareté “ c’est-à-dire un Jaguar. Animal sauvage qu’on trouve en Amérique du Sud et en l’occurence dans les régions montagneuses du Nord d’Argentine.
On s’accorde à dire que cette erreur est survenue lors de la tournée des Argentins en Afrique du Sud lorsqu’un journaliste a donc confondu le Jaguar sur l’écusson des maillots argentins avec un Puma.
Certes, ces deux mammifères font partie des félidés mais outre la différence d’apparence ( le pelage tacheté du Jaguar l’apparente plutôt au tigre tandis que celui du Puma est uniforme ), l’observation des deux animaux permet de dire que le Jaguar fait partie des prédateurs du Puma. C’est comme si ce malheureux journaliste confondait Titi et Gros minet.
Dans la symbolique d’un sport de combat comme le rugby, ça ne le fait pas.
Force est néanmoins de constater que ce péché véniel lui a été amplement pardonné puisque l’appelation de Pumas a été avalisée par les Argentins.
J’aurais bien aimé savoir pourquoi?
Pour des raisons mercantiles, encore, recourir au sponsoring de la marque Puma. Mais je crois que j'ai l'esprit mal tourné. J’avance une autre hypothèse.
Peut être parce que dans la cosmogonie pré-colombienne, pumas et jaguars étaient tous deux divinisés en raison de leur force et leur rapidité censées incarner l'énergie masculine.
Dans la langue inca, le puma s'appelle Aija, ce qui signifie aussi parties génitales masculines. Tandis que chez les Mayas et les Aztèques , on attribuait au jaguar des vertus magiques compte tenu de sa capacité à tuer des hommes et le dieu-jaguar devait diriger l'assemblée des dieux à l'époque de la réforme de l'univers ( cf "Les symboles des Incas, des Mayas et des Aztèques" par Heike Owusu , Guy Trédaniel éditeur ).
J’ai été frappé par le spectacle de cette statuette de jaguar présente au sommet de la pyramide de Chichen Itza au Yucatan ( Mexique ) où le jaguar est omniprésent ( Temple des jaguars,...) puisqu’il est le symbôle de la classe guerrière toltèque.
En toute hypothèse, résultat des courses: le Jaguar est resté sur l’écusson des maillots des Argentins qui continuent de se faire appeler Pumas.
Malins ces Argentins qui récupèrent ainsi une seconde bénédiction divine. Leur suffira t’elle ce soir?
Au pays de Descartes, il est permis d’en douter. Mais comme le rugby lui-même semble se tourner vers de curieux cultes ( dieux du Stade, dieu Money...), je ne sais plus à quel saint me vouer.

jeudi 6 septembre 2007

Una furtiva lagrima


Triste. Forcément triste. Cette disparition du Maestro Pavarotti qui, ce matin, est allé rejoindre les miens.
Caro padre. Incomparabile figlio. Mamma corragio...
Je passerai en boucle Donizetti tout l'après-midi et peut-être encore cette nuit. Faute d'avoir dans ma discothèque Turandot de Puccini.
Puccini, lui aussi fauché par le cancer.
Pour autant, par cette tristesse, je ne me laisserai pas submerger. Ni par la colère.
Celle que ressentent tous ceux qui perdent leurs proches dans de telles circonstances et qui n'admettent pas qu'on dise: point n'est besoin de contrarier le destin. Légitime colère qui peut néanmoins se manifester de multiples façons. Aussi, mieux vaut la dompter afin de garder intactes tempérance et modération et éviter que des propos qui pourraient paraître injustes ne puissent vous être reprochés. Même si comme le disait Camus, on pourrait toujours rétorquer qu' entre la justice et ma mère, je choisirai ma mère.

Mes êtres chers ne sont plus là et je veux qu'ils soient autrement respectés.
Par le souvenir de l' affection dont ils nous ont entouré. Par le souvenir de tout ce qui de près ou de loin nous a rapproché.
La musique. Par exemple. Le piano. Le piano ne jouera plus, même si elles sonnaient parfois faux, ces notes de La lettre à Elise et celles d'Ave Maria de Schubert. L'Ella Fitzgerald offert en coffret. Cet Ella-là ne rendra plus tout à fait pareilles nos fêtes des pères...
Je n'oublierai pas non plus qu'à leur manière, ils étaient des modèles de générosité.
Comme dans une autre dimension, Pavarotti l'a été.

J'aurai toujours une pensée pour eux en écoutant le Maestro.
L'Elisir d'Amore que je préfère à Turandot.
Una furtiva lagrima
Sul ochi mei spunto

mercredi 5 septembre 2007

rugbywoman soul et rugbyman cool



La Grèce l'a échappé belle. L'Olympe a été préservé des feux. Grâce à la bénédiction des dieux? Lequel?
Certainement pas celui dont Soeur Teresa a longuement douté de l' existence.
Voilà qui force le respect.
Oui, cette petite bout de femme qui s'est vue décerner le Prix Nobel de la Paix, a été un modèle d'humilité dont nombre de religieux devraient s'inspirer.
Oui, la soeur des taudis a mené un combat permanent contre la hiérarchie catholique et les institutions, avec un mental de guerrière pour mener à bien une mission ô combien charitable: consacrer sa vie à soulager les plus démunis. Partager les souffrances des petites gens de Calcutta.
Sans rechercher gratitude du ciel ni encore moins quémander la reconnaissance des humains.
Pour soeur Teresa, la Coupe du Monde, ce n'était pas tous les deux ans. C'était tous les jours, du matin au soir. Il fallait répondre présente sur le terrain. Marquer au corps un redoutable adversaire: la pauvreté, la misère. Un combat où malheureusement tout essai n'est pas transformé. Néanmoins, rentrer au vestiare avec le souvenir d'un sourire espiègle, d'une flamme qui s'est allumée dans les yeux d'une maman... Jamais rien pour soi. Peut être un petit peu pour son dieu. Mais toujours tout pour les autres.
N'est ce pas là des valeurs dont pourrait se prévaloir une rugbywoman?



Alors, la préservation de l'Olympe. C'est qui? Peut-être le dieu suprême, le dieu du feu, Zeus, celui qui triompha de Typhon et traîna une sulfureuse renommée de bourreau de coeurs.
L'Ovalie dispose de la même figure mythologique en la personne de Daniel Herrero qui aurait pu tout aussi bien emprunter les traits de Poseidon tant il a régné en maître dans sa baie de Toulon.
Heureusement, ce n'est pas lui qui officiera aux grans messes de TeuFeu1.
Car pour notre grand malheur et malgré moult offrandes de lauriers et d'huile d'oliviers en Olympie, la chaîne Bouigues s'est appropriée l'Ovalie pour 80 millions d'euros versés dans la sébille du dieu Audimat.
Alors, comme d'habitude, nous allons couper le son de la télé et nous brancher sur la TSF. Sur Sud Radio, avec Daniel. Ses métaphores flamboyantes, ses expressions issues du terroir ou parfois de son propre tiroir. Car pardon Daniel, grâce à toi le rugby peut mener à tout ( consultant d'entreprises, conférences à l'ESSEC, Sciences Pô) et à n'importe quoi lorsque nos oreilles académiques sont de temps en temps heurtées par ces mots inédits qui finiront peut être un jour dans le Robert.
En attendant, tu resteras l'authentique rebelle d'Ovalie. Tel un sage africain sans les artifices de marabout, tu es chaman et non gourou.
Mais Daniel Herrero, ce sont aussi les pierres qui roulent sous la voix. Avé l'assen.
Pour Daniel Herrero, l'accent c'est " l'âme des papés ". C'est " le socle sur lequel il marche ".
Nous marcherons sur ses traces aussi loin que nous conduira le chemin de l'Ovalie.

mardi 4 septembre 2007

HOMO FRENETICUS



Dans cette grisaille annonciatrice de l'automne, Toulouse semble endormie...
Moi, pour reprendre l'expression de Clotilde Dumetz lors de la revue de presse de France Inter d'hier matin au moment du café, je me sens homo freneticus à la veille de cet événement mondial qu'est le Rugby Worldcup 2007.
C'est peut-être aussi le café. Ou tout mon copieux petit déjeuner.
Rappelez-vous: le matin, on mange comme un roi, à midi, comme un valet et le soir comme un esclave.
Bon, ici, il n'y aura pas de décryptage technique. Je ne suis pas rugbyman.

On peut commencer par la rugbywomania? Yes.
D'abord, n'omettez pas de jeter un oeil au site des fillesenovalie et de lire le papier de Mme Anna Saouter ( une toulousaine ).
Maintenant, alea jaecta est. Je tombe sur le Florida State Women's Rugby Football Club.



Ce club existe depuis 1975. 22ans. La photo du haut est celle de l'équipe de 1982.
Visitez leur site. http://www.fsuwomensrugby.com
On y décrit le rugby comme sport incorporant " fitness, speed, strength, intelligence and heart". Great!